LinkedIn: quand le networking perd tout son sens...

"J’ai 15.000 contacts sur LinkedIn et je ne peux pas me permettre de parler à tout le monde ! " C’est la réponse laconique que j’ai reçue d’un de mes nouveaux contacts sur LinkedIn.
Ma demande me paraissait pourtant plutôt “sociale”, puisque je lui proposais de le rencontrer 30 minutes pour faire connaissance. Je comprends, nous avons tous des agendas chargés.
En même temps, je m’imaginais à un dîner ou à une soirée chez des amis, dire à quelqu’un que je ne connaissais pas encore : “désolé, j’ai trop de relations, je n’ai pas le temps de vous parler.”
Peut-être suis-je tombé, sur LinkedIn, sur un “asocial” : un comble !
La plupart du temps, soit j’obtiens une réponse positive, soit je n’obtiens aucune réponse. Et finalement, je crois que je préfère ! Je n’ai rien à pitcher, je suis simplement curieux de ce que font les autres, dans une industrie que je connais bien.
Le plus surprenant est que ce contact est un “commercial grands comptes”. La curiosité, l’écoute et l’empathie sont pourtant des traits de caractère de la plupart de ceux avec lesquels j’ai eu l’occasion de travailler.
J’aimerais lui demander, au sujet des grands comptes qu’il souhaite acquérir :
- Combien avez-vous de contacts LinkedIn ?
- Avez-vous des contacts LinkedIn dans ce compte auxquels vous n’avez jamais parlé ?
- Quelle est la dernière fois que vous avez parlé aux autres ?
- Dans quel état est votre pipeline dans ce compte ?
Puisqu’on sait depuis longtemps qu’une équipe projet comporte environ une dizaine de personnes dans un grand compte, et que ces personnes ne consultent les fournisseurs de solutions qu’à la toute fin de leur processus de décision, c’est-à-dire au moment où il est devenu quasiment impossible d’influencer leur approche.
Alors pourquoi se priver de l'opportunité de leur parler avant ?




